Aller au contenu principal
Accueil
Leckhna Sewcoomar: Le 12/11/2025 à 14:04 | MAJ à 12/11/2025 à 16:12
Video
Publié : Le 12/11/2025 à 14:04 | MAJ à 12/11/2025 à 16:12
Par : Yeshoda Keenoo

Un an après la victoire éclatante de 60-0 de l’Alliance du Changement aux dernières élections de novembre 2024, les Mauriciens espéraient un renouveau démocratique, une gouvernance exemplaire et des avancées sociales concrètes. Mais aujourd’hui, les promesses semblent loin d’être entièrement tenues, et la population exprime un avis plus mitigé…

Le ministre de la Sécurité sociale, Ashok Subron, est récemment revenu sur les réformes entreprises par le gouvernement au cours de l’année écoulée. Il a insisté sur l’importance de préserver l’esprit de justice sociale et de solidarité, tout en rappelant que la moitié du travail avait été accomplie grâce au soutien du peuple lors de l’élection de novembre 2024. Le ministre a toutefois reconnu que de nombreuses transformations constitutionnelles restent à mettre en œuvre.

Pourtant, le relèvement de l’âge de la pension de 60 à 65 ans, annoncé lors du Budget 2025-2026, demeure au centre des critiques. Depuis cette décision, de multiples manifestations ont eu lieu, mobilisant citoyens, syndicats et plateformes de défense des droits sociaux. Des actions judiciaires ont même été introduites auprès de la Cour suprême contre cette réforme de la pension de base.

Le travailleur social et syndicaliste Ashvin Gudday souligne que ce relèvement constitue la principale source de mécontentement. Il déplore l’aspect social chaotique et pointe la perte d’emplois ainsi que la précarité de la classe laborieuse face à la hausse du coût de la vie.

Pour l’observateur politique et vice-président de ThinkMauritius, Fazail Jeerooburkhan, la drogue reste un facteur majeur de frustration sociale. Il critique le manque d’amélioration après la mise en place de la National Agency for Drug Control (NADC) et pointe une insécurité croissante, où les citoyens ne se sentent plus protégés, même dans leur propre domicile.

À ces problèmes s’ajoutent l’augmentation de la pauvreté et les difficultés persistantes dans le secteur électrique, accentuant le mécontentement envers le gouvernement actuel. Toutefois, ces défis sont en grande partie hérités de l’ancien régime et nécessitent du temps pour être résolus.

Enfin, la présidente de Passerelle, Melanie Valère Ciceron, attire l’attention sur la question du logement pour les personnes sans abri. Elle reconnaît l’ampleur du problème tout en se montrant compréhensive, estimant que le gouvernement a besoin de temps pour ajuster ses politiques et répondre aux besoins urgents de la population.

Alors que le bilan d’un an de gouvernance de l’Alliance du Changement se dessine, la question reste entière : le gouvernement parviendra-t-il à transformer les attentes et la confiance du peuple en résultats concrets et durables ?