« Mazinn ou pei… mazinn ou zanfanki pou hérite sa pei-la… » — ces mots de Chacha Ramgoolam résonnent encore, prononcés lors de l’accession de Maurice à l’indépendance face à l’Empire britannique.
Chaque année, l’anniversaire de naissance de Sir Seewoosagur Ramgoolam rappelle le parcours exceptionnel de celui qui mena Maurice vers l’indépendance et posa les bases de l’État moderne.
Né le 18 septembre 1900 à Belle Rive, issu d’un milieu modeste, SSR est devenu une figure incontournable de l’histoire nationale, reconnu comme le Père de la Nation.
Travailleur acharné et avide de savoir, Sir Seewoosagur Ramgoolam partit à Londres étudier la médecine. Là, il découvrit les grands mouvements politiques de son époque et les luttes pour l’indépendance des colonies britanniques. Cette expérience façonna sa vision du monde, fondée sur la justice sociale, la démocratie et l’égalité des chances.
De retour à Maurice, SSR s’engagea au Parti travailliste, défendant ouvriers, planteurs et plus démunis. Son leadership s’imposa dans les négociations avec la Grande-Bretagne. Sous sa direction, Maurice accéda à l’indépendance le 12 mars 1968. Pour feu James Burty David, SSR aurait donné sa vie si Maurice n’avait pas obtenu sa liberté.
Malgré les tensions ethniques et sociales, Sir Seewoosagur Ramgoolam sut rassembler la population autour d’un projet commun : l’unité nationale et le progrès.
Le Deputy Prime Minister Paul Bérenger rappelle toutefois que des divergences existaient au sein du Parti travailliste.
Selon le fils de SSR, l’actuel Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, son père avait pour vision l’unité.
Après l’indépendance, Sir Seewoosagur Ramgoolam inspiré par le Mahatma Gandhi, consolida les institutions démocratiques,
SSR fit de l’éducation gratuite une priorité, développa la santé publique et lança des projets d’infrastructures essentiels. Plus qu’une simple souveraineté politique, il voulait offrir à chaque Mauricien la chance de s’élever et de contribuer à une société plus juste.
Décédé en 1985, Sir Seewoosagur Ramgoolam a laissé une empreinte indélébile. L’aéroport international, le Jardin botanique de Pamplemousses et d’autres institutions portent son nom. Mais son véritable héritage reste dans les valeurs qu’il a transmises : tolérance, unité dans la diversité et foi inébranlable en la démocratie.