Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 6 novembre au siège de la Federation of Civil Service and Other Unions (FCSOU), le négociateur syndical Narendranath Gopee est revenu sur la révocation jugée arbitraire de Chidanand Rughoobar, président de la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU).

Ce dernier avait été arrêté en juillet 2025 dans sa localité sous une charge provisoire de « rogue and vagabond ». Bien qu’il ait informé la Banque de Maurice avant l’imposition officielle de la charge, la direction lui a reproché un délai d’information jugé trop long avant de procéder à sa révocation.

Narendranath Gopee a dénoncé une tendance inquiétante de certaines entreprises à cibler les dirigeants syndicaux pour intimider leurs membres : « On veut envoyer un message clair : regardez, le président du syndicat a été révoqué, voyez le sort qui vous attend si vous osez vous opposer ». Le négociateur syndical estime que la procédure disciplinaire doit être révisée, car elle accorde un avantage disproportionné aux employeurs.

Il déplore qu’aujourd’hui, un employeur puisse licencier un salarié, qu’il soit dans son droit ou dans l’illégalité. Et beaucoup de travailleurs renoncent à saisir la Cour suprême, faute de moyens financiers, tant les procédures sont coûteuses.