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Leckhna Sewcoomar: Le 02/10/2025 à 14:53 | MAJ à 02/10/2025 à 16:12
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Publié : Le 02/10/2025 à 14:53 | MAJ à 02/10/2025 à 16:12
Par : Dorothy Bonnefemme

Think Mauritius a publié un document de réflexion sur la réforme électorale à Maurice, soulignant la nécessité de moderniser le système pour renforcer la démocratie, accroître la représentativité et promouvoir l’inclusion.

Le système actuel, inspiré du modèle Westminstérien, repose sur le First Past The Post (FPTP). Si ce modèle a historiquement assuré la stabilité politique, il présente aujourd’hui de nombreuses limites, précise Think Mauritius dans ce document. Selon l’organisation, ce système  favorise les grands partis et alliances au détriment des petits partis et des candidats indépendants, créant un déséquilibre entre le nombre de votes et la représentation au Parlement.

Le Best Loser System (BLS), basé sur l’ethnicité, est jugé discriminatoire et encourage le communalisme, estime Think Mauritius, qui est d’avis que les petits partis sont marginalisés, et la cohabitation entre trois députés par circonscription est problématique. Par ailleurs, il n’existe pas de contrôle efficace sur les dépenses électorales et le financement des partis, tandis que l’argent, les structures socioculturelles et l’oligarchie exercent une influence excessive sur la politique.

Pour remédier à ces dysfonctionnements, Think Mauritius propose plusieurs axes de réforme :

Réformer le scrutin : passer à un système uninominal avec 50 circonscriptions (48 à Maurice, 2 à Rodrigues), un élu par circonscription, et 12 sièges supplémentaires basés sur la représentation proportionnelle pour corriger les déséquilibres.

Rationaliser le Parlement : réduire le nombre de députés et limiter leurs rémunérations entre autres.

Autre proposition : Imposer des limites de mandat, soit deux mandats consécutifs maximum pour le Premier ministre.

Think Mauritius met aussi l’accent sur la transparence et le financement. Il faut auditer les comptes des partis, fixer des seuils pour les dons et dépenses et contrôler le financement étranger.

Autre point : adopter des lois anti-transfuges, limiter les mandats du Premier ministre, créer une commission indépendante pour les nominations publiques, renforcer le rôle des commissions parlementaires, organiser des référendums et assurer des rencontres régulières entre députés et citoyens.

Le document recommande également de supprimer le BLS et le système des trois élus par circonscription, de créer une deuxième chambre, de renforcer les lois anti-corruption et de responsabiliser les parlementaires. 

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