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Jesna Appa: Le 13/10/2025 à 10:39 | MAJ à 13/10/2025 à 11:25
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Publié : Le 13/10/2025 à 10:39 | MAJ à 13/10/2025 à 11:25
Par : Dooshina Appigadu

Le gouvernement de l’Alliance du Changement a présenté, dans le Budget 2025-2026, une refonte du régime dit « Free Pre-Primary Education » : à partir de janvier 2026 l’aide aux écoles pré-primaires privées sera versée sous la forme d’un grant-in-aid de Rs 2 750 par enfant et par mois, remplaçant le mécanisme antérieur fondé sur le remboursement des coûts opérationnels.

La mesure annoncée dans le budget convertit les remboursements de frais de fonctionnement (électricité, fournitures, petits travaux, etc.) et une partie des subventions salariales en une allocation forfaitaire par élève. Concrètement, les établissements privés recevront Rs 2 750 par enfant par mois ; l’État ne remboursera donc plus les coûts opérationnels comme il le faisait auparavant. Cette mesure entre en vigueur en janvier 2026.

Dans l’exposé budgétaire, l’exécutif explique vouloir rationaliser les dépenses publiques et assurer une distribution plus simple, transparente et prévisible des ressources pour la petite enfance. Le passage à un montant unitaire vise aussi, selon le texte, à homogénéiser les aides entre établissements et à redéployer certaines ressources vers des programmes de qualité éducative.

L’Early Childhood Care and Education Authority (ECCEA), autorité en charge de la petite enfance, est appelée à jouer un rôle central dans la mise en œuvre : elle devra agréer les structures, veiller au respect des critères pédagogiques et administratifs, et encadrer la distribution du grant-in-aid. L’ECCEA reste l’instance chargée d’assurer l’accès à un préscolaire sûr et inclusif et d’harmoniser les pratiques pédagogiques.

Le basculement vers un montant fixe signifie que les écoles privées pourront demander un complément aux parents si leurs coûts réels dépassent Rs 2 750 par enfant. Plusieurs sources locales estiment que cette décision transférera une part du fardeau financier sur les familles, contrairement au régime antérieur qui permettait, pour certains cas, une prise en charge plus complète par l’État.

Le système de grant-in-aid existe déjà sous différentes formes : auparavant, les aides comprenaient des barèmes annuels couvrant salaires, fournitures et coûts opérationnels selon les bandes d’effectifs des écoles. Les documents techniques et guides pratiques publiés avant la réforme détaillaient des montants annuels alloués aux dépenses opérationnelles par tranche d’effectifs. La réforme simplifie ces barèmes en les condensant en un versement mensuel par enfant.

Le défi pour l’Early Childhood Care and Education Authority (ECCEA) et le ministère sera d’instaurer des garde-fous (conditions d’agrément, plafonds, transparence sur l’utilisation des fonds) pour éviter une hausse généralisée des frais.

Circulaires d’application : les détails techniques (modalités de versement, calendrier, critères d’éligibilité des écoles) seront précisés par des notes ministérielles ou circulaires administratives ; leur publication conditionnera la façon dont les établissements adapteront leur tarification.

La réforme du Free Pre-Primary Education marque une volonté d’efficacité budgétaire et d’uniformisation des aides. Mais sa réussite dépendra de la mise en place d’un cadre réglementaire strict et d’une vigilance accrue pour que la simplification administrative ne se traduise pas par une fragilisation de l’accès gratuit au préscolaire pour les plus modestes.