
Nando Bodha, leader du Rassemblement Mauricien, s’insurge contre la réforme de la pension universelle et contre la déclaration du Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, concernant l’Income Support, faite au Parlement le 4 juillet 2025.
Dans un communiqué de presse émis ce mardi 8 juillet, Nando Bodha critique fermement la décision du gouvernement de repousser progressivement l'âge légal de la pension de 60 à 65 ans en insérant cette mesure dans le Finance Bill, sans véritable débat public ni mandat électoral clair.
Selon Nando Bodha, le Premier ministre fait preuve d'un profond mépris envers la population en ignorant la colère que suscite cette réforme. Selon lui, la pension universelle ne se résume pas à une dépense budgétaire, mais incarne un repère symbolique, un seuil de dignité et une reconnaissance envers ceux qui ont bâti le pays au prix de lourds sacrifices. « C'est souvent le seul espoir pour des milliers de citoyens en fin de parcours », soutient-il.
Selon lui, les mesures annoncées, comme l'instauration d'un mécanisme d'« income support », ne sont que des solutions provisoires, technocratiques et déconnectées des réalités du terrain. Selon lui, les économies attendues pourraient être réalisées autrement, sans remettre en cause un pilier fondamental de l’État-providence.
Il réclame un moratoire immédiat sur cette réforme, l’organisation d’une grande consultation nationale incluant les syndicats, les ONG, les économistes et les acteurs du vieillissement, ainsi que le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans, avec des ajustements ciblés pour les pensions multiples ou les revenus élevés.
Il insiste sur la nécessité d'une politique de solidarité durable, loin d'une logique purement comptable.
Il avertit solennellement le gouvernement : introduire une réforme aussi structurante par voie détournée serait une trahison démocratique. « Le peuple mérite qu’on l’écoute. Il mérite le respect », conclut-il.