Selon le Poverty & Equity Brief de la Banque mondiale publié en octobre 2025, Maurice a officiellement éradiqué la pauvreté extrême, avec seulement 0,5 % de la population vivant avec moins de 3 dollars par jour (environ Rs 136). D’après l’analyse du budget des ménages de 2023, le seuil de pauvreté relative est fixé à la moitié du revenu moyen du milieu, soit environ Rs 12 378 par adulte. Sous ce critère, la part de la population à faibles revenus est passée de 10,4 % en 2017 à 8,4 % en 2023, affectant davantage les enfants de moins de 16 ans (15,7 %) que les personnes âgées (3,1 %).

En retenant un seuil plus élevé, soit 8,30 dollars par jour (environ Rs 375), correspondant aux pays à revenu intermédiaire supérieur, la proportion de ménages à revenus modestes est passée de 26,2 % en 2012 à 19,1 % en 2017. Elle devrait encore baisser à 13,3 % en 2025 puis à 11 % en 2027, selon les projections de la Banque mondiale. Parmi les foyers les plus vulnérables, près de la moitié sont inactifs et dépendent principalement des aides sociales.

Sur le plan économique, la croissance du PIB est estimée à 4,7 % en 2024, portée par la construction et les services financiers, mais devrait ralentir à 3 % en 2025. Le taux de chômage est descendu à 6 % au premier trimestre 2025. Toutefois, les femmes représentent encore 57 % des personnes sans emploi, et le chômage des jeunes atteint désormais 19,8 %.

Côté inégalités, l’indice de Gini est passé de 40 à 37 entre 2017 et 2023, une amélioration attribuée aux transferts sociaux, qui constituent plus de 62 % du revenu des ménages les plus modestes.

Enfin, selon la Banque mondiale, pour atteindre le niveau mondial de prospérité, estimé à 28 dollars par jour (environ Rs 1 265), les revenus mauriciens devraient être multipliés par 2,4, contre 4,8 en moyenne à l’échelle mondiale.