À huit jours de son échéance, l’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) suscite de vives inquiétudes. Ce dispositif américain, qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne, dont Maurice, d’exporter certaines marchandises vers les États-Unis en franchise de droits, arrive à expiration le 30 septembre 2025. Si l’accord n’est pas renouvelé, l’impact pourrait être lourd, notamment pour le secteur exportateur mauricien.
Lors du lancement du Regional Cooperation and Integration Council (RCIC) mardi dernier, la question du renouvellement de l’AGOA a bel et bien été abordée. Pour le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, l’AGOA reste un “Ongoing Feature”.
De son côté, Lilawtee Rajmun-Joosery, directrice de la Mauritius Export Association (MEXA), a souligné que l’AGOA demeure une source de grande inquiétude. Elle précise que des réunions sont toujours en cours autour des négociations.
Interrogée sur la possibilité d’un renouvellement, elle affirme recevoir des signaux contradictoires, parfois positifs, parfois négatifs, et qu’il faudra probablement attendre la dernière minute pour être fixés.
Face à ces incertitudes, la création du Regional Cooperation and Integration Council, nouvelle instance de concertation et de décision visant à renforcer la coopération régionale et à accélérer l’intégration économique de Maurice dans son environnement régional et international, soulève une question : cette initiative pourrait-elle devenir une alternative crédible en cas de non-renouvellement de l’AGOA ?