
Au lendemain des manifestations survenues à Madagascar, l’ONG DIS-MOI ((DroItS huMains Océan Indien) se dit extrêmement préoccupée par la situation sociale qui prévaut actuellement dans ce pays. Dans une déclaration, son Directeur Général, Lindley Couronne, a exhorté l’État malgache à adopter une approche basée sur les droits humains dans la gestion des mouvements de protestation.
Dis-Moi rappelle que le droit de manifester est un droit humain fondamental. L’ONG se réfère notamment au ‘Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP)’ ainsi qu’à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). L’ONG souligne qu’un gouvernement qui respecte ce principe démontre à la communauté internationale son attachement à l’État de droit.
L’ONG DIS-MOI insiste également sur la nécessité pour les forces de l’ordre de n’utiliser la force qu’en cas « d’absolue nécessité ». L’organisation relève que les jeunes protestataires expriment leur colère face à la corruption généralisée et au manque d’accès à des services essentiels tels que l’eau et l’électricité — considérés eux aussi comme des droits fondamentaux.
Par ailleurs, l’ONG affirme avoir pris connaissance d’informations inquiétantes concernant la disparition de plusieurs manifestants. Elle envisage de publier prochainement une liste nominative afin d’exiger des explications des autorités. « Le principe de redevabilité fait partie intégrante des dispositions de l’État de droit », martèle DIS-MOI.