Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 02/11/2025 à 08:19 | MAJ à 02/11/2025 à 08:26
Main picture
DPP
Publié : Le 02/11/2025 à 08:19 | MAJ à 02/11/2025 à 08:26
Par : Vince Bryan

Dans sa dernière newsletter publiée ce vendredi 31 octobre, le Bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) met en lumière un enjeu inédit : l’interprétation des emojis dans les affaires judiciaires. Ce langage numérique, utilisé quotidiennement par tous, y compris les plus jeunes, peut désormais jouer un rôle central dans les tribunaux.


Darshana Gayan, Senior Assistant Director of Public Prosecutions, souligne que « le décodage des emojis est essentiel pour éviter les malentendus et interprétations erronées, en particulier lorsque ceux-ci entrent dans la salle d’audience ». Selon le bureau du DPP, les emojis ne sont plus de simples illustrations mais un véritable langage, dont le sens peut varier selon la génération, la culture, le contexte ou la géographie. 

Les jeunes générations, notamment la Gen Z et la Gen Alpha, utilisent les emojis d’une manière créative, parfois codée, qui peut masquer des intentions coercitives ou dangereuses. Certaines combinaisons d’emojis peuvent être utilisées dans des contextes de « sexting », de harcèlement ou liés à la drogue.


Le Bureau du DPP insiste sur la nécessité d’une interprétation précise, documentée et contextualisée des emojis pour garantir que les preuves numériques soient correctement prises en compte par les tribunaux. Les exemples internationaux, comme la condamnation aux États-Unis de Ross Ulbricht ou l’affaire d’un emoji représentant une arme en France, illustrent l’importance croissante de ces symboles dans les procédures judiciaires.


La newsletter préconise le développement de protocoles d’interprétation en collaboration avec linguistes, experts du comportement et spécialistes de la jeunesse, afin de protéger les citoyens, notamment les enfants, et de soutenir l’efficacité des poursuites.


En somme, les emojis, « ce langage vivant que nous utilisons tous », méritent aujourd’hui une attention particulière de la part de la justice. Pour le bureau du DPP, il s’agit d’une priorité pour assurer que la loi reste à la hauteur de la révolution numérique qui transforme notre quotidien.