Colossal Biosciences, pionnier mondial de la dé-extinction, a annoncé deux percées scientifiques majeures qui rapprochent la résurrection du dodo légendaire. Pour la première fois, ses chercheurs ont réussi à cultiver des cellules germinales primordiales de pigeon, essentielles pour transmettre des traits génétiques aux générations futures. Jusqu’ici, seules certaines espèces comme les poules ou les oies pouvaient bénéficier de cette technologie, désormais applicable au pigeon de Nicobar, le plus proche parent vivant du dodo.
Autre avancée : la création de poules « mères porteuses ». Ces oiseaux, incapables de produire leurs propres cellules germinales, pourront pondre des œufs de Nicobar… et, à terme, peut-être des œufs de dodo. Une colonie reproductrice de pigeons de Nicobar est déjà opérationnelle au Texas, fournissant les premières cellules nécessaires aux tests d’édition génétique.
Parallèlement, Colossal Biosciencesa généré des génomes de haute qualité pour trois espèces clés : le pigeon à bec de dent, le solitaire de Rodrigues et le pigeon de Nicobar. Ces données serviront de base pour recréer le dodo.
VikashTatayah, directeur de la conservation à la MauritianWildlifeFoundation et partenaire du projet, qualifie cette avancée de « révolutionnaire pour la science et la conservation ».
VikashTatayah souligne aussi l’importance écologique de ce retour : le dodo pourrait aider certains arbres fruitiers à se régénérer en dispersant leurs graines et fruits. Il précise également que l’image populaire de cet oiseau, gros et lourd est contredit par les recherches scientifiques qui révèlent un oiseau plus léger et agile.