À l’occasion de la Journée internationale de la démocratie, Transparency Mauritius lance un appel solennel : la démocratie ne peut se résumer à un simple exercice électoral, elle doit être vécue au quotidien, dans le respect des libertés fondamentales et la transparence de la vie publique.

L’ONG rappelle que la liberté d’expression et l’indépendance des médias sont des piliers essentiels du débat démocratique, garants du droit des citoyens à une information libre et pluraliste. « La démocratie prospère lorsque chacun – institutions, gouvernement, parlement, police, presse, société civile, syndicats et citoyens – contribue pleinement au bien commun et non à la poursuite d’intérêts partisans », souligne Transparency Mauritius.

L’organisation constate toutefois que le pays a traversé ces dernières années des épisodes qui ont mis à l’épreuve ses fondations démocratiques : un parlement parfois réduit au silence, des atteintes à la liberté d’expression, une gestion contestée des fonds publics et des tensions institutionnelles répétées.

Plus récemment, les controverses autour de nominations, les secousses à la Banque de Maurice ou encore les enquêtes visant des officiers de police de haut rang pour abus de pouvoir ont contribué à éroder la confiance dans les institutions.

Transparency Mauritius insiste sur l’urgence de restaurer l’indépendance de celles-ci et d’écarter toute influence politique ou partisane. « Éviter le népotisme, mais aussi la perception de népotisme, est une condition essentielle pour préserver la crédibilité de notre démocratie », affirme l’ONG.

Dans son plaidoyer, l’organisation renouvelle ses revendications en faveur de l’accès effectif à l’information,  une loi protégeant les lanceurs d’alerte,  la démocratie interne au sein des partis politiques et un encadrement légal et transparent du financement politique.

Autant de piliers jugés essentiels pour restaurer la confiance et assainir la vie publique. Transparency Mauritius salue par ailleurs l'annonce de réformes électorales, mais avertit que celles-ci doivent être élaborées « dans un véritable esprit de concertation, en associant la société civile et les citoyens, et non pas uniquement les cercles de pouvoir ».