
Le trafic de drogue à Maurice prend des formes de plus en plus ingénieuses, les réseaux criminels exploitant des techniques sophistiquées pour introduire illégalement des stupéfiants sur l’île. Face à une surveillance renforcée, ces groupes rivalisent d’inventivité, combinant technologies avancées et méthodes de dissimulation originales pour contourner les contrôles.
Parmi les pratiques récentes, l’utilisation d’AirTags pour le suivi des cargaisons attire l’attention. Ces dispositifs permettent de localiser en temps réel les colis, assurant un contrôle précis sur le transport de drogue. En juin, une saisie de 161,91 kilos de cannabis d’une valeur de Rs 194 millions a été effectuée sur sept ressortissants étrangers à l’aéroport SSR. Le même mois, plus de 160 kilos de cannabis évalués à Rs 254 millions ont été interceptés sur deux Britanniques à l’aéroport de Plaisance.
Les autorités ont également découvert des cargaisons dissimulées dans des matelas et des bagages, comme lors de la dernière saisie du 4 août : 6,9 kilos de cannabis et 2 496 carnets de « Ti Papie ». Ces méthodes illustrent l’ingéniosité des trafiquants pour passer entre les mailles du filet sécuritaire.
Le recours aux mules humaines reste courant. Ce mois-ci, un Nigérian a ingéré des boulettes de cocaïne d’une valeur de Rs 16,6 millions. Cette pratique, très dangereuse pour la santé, souligne la persistance de techniques risquées dans le trafic international.
Face à ces menaces, les autorités mauriciennes, en coopération avec des partenaires internationaux, renforcent leurs dispositifs de détection et de surveillance. Formations spécialisées, technologies avancées et centres de commandement portuaire font partie des mesures adoptées pour contrer ces nouvelles stratégies.
L’ingéniosité croissante des trafiquants exige une vigilance constante. Les efforts des forces de l’ordre restent essentiels pour protéger la population et limiter l’impact de ce fléau sur la société.