
La Banque de Maurice traverse une zone de turbulences. Depuis plusieurs semaines, un bras de fer oppose la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU) à la direction de la Banque centrale. Au cœur du conflit : la reconnaissance du syndicat et la protection de son président, Chidanand Rughoobar. Le 8 août, ce dernier a reçu une lettre officielle l’informant qu’il devra répondre à des allégations formulées à son encontre. Un comité disciplinaire, susceptible de mettre un terme à son contrat, pourrait être convoqué. Cette démarche a été perçue par la BOMEU comme une tentative d’intimidation.
Face à l’escalade, une plainte a été déposée au ministère du Travail. L’affaire a été examinée ce jeudi 21 août par la Commission de conciliation et de médiation. Durant cette session, le négociateur syndical, Narendranath Gopee, a présenté plusieurs revendications, dont la remise des « terms and conditions of service » à Chidanand Rughoobar.
Les représentants de la Banque de Maurice, soit l’Internal Counsel et le Director of Accounting, ont indiqué que les demandes du syndicat seront transmises à la direction pour examen. Toutefois, aucune décision immédiate n’a été prise. Une nouvelle réunion, destinée à faire le point sur l’évolution du dossier, a été fixée au 1er septembre.
En attendant, la situation demeure inchangée. Le statu quo alimente un climat d’incertitude au sein de la Banque centrale, alors que la tension entre le personnel et la direction reste vive.