
Deux semaines déjà que Tareq Narod, un jeune homme passionné de kitesurf, a disparu en mer alors qu’il pratiquait son sport dans le lagon du Morne avant de gagner la haute mer par une passe.
D’importants moyens de recherche ont été mobilisés, impliquant autorités, bénévoles et citoyens.
Mais malgré ces efforts, le jeune homme reste introuvable.
Seuls ses équipements ont été retrouvés, laissant planer l’angoisse et l’incertitude.
Cette disparition a toutefois suscité un élan de solidarité remarquable à travers l’île, montrant combien les Mauriciens peuvent se mobiliser dans l’adversité.
Aujourd’hui, cette tragédie nous interpelle. Quels dispositifs sont en place pour garantir la sécurité de ceux qui pratiquent les sports nautiques ? Et surtout, que peut-on faire pour éviter qu’un tel drame ne se reproduise ?
Alain Malherbe, expert maritime, souligne la brutalité de la mer.
Pour lui, cette tragédie doit nous interpeller : « Nous aimons tous la mer, mais il ne faut jamais la défier. »
Il déplore que trop de pratiquants, pêcheurs, sportifs ou plaisanciers, prennent encore des risques inconsidérés, oubliant que la mer, aussi belle soit-elle, peut se révéler impitoyable.
Il souligne l’importance des équipements de sécurité en mer, comme les balises de géolocalisation, malgré leur coût élevé.
Une fondation pour améliorer la sécurité maritime verra bientôt le jour, à l’initiative du père de Tareq.
Nawaz Narod souhaite réaffecter les fonds récoltés pour les recherches à ce projet, visant à mieux protéger les usagers de la mer, notamment dans la région du Morne.
Cette disparition tragique met en lumière l'urgence de renforcer la sécurité en mer à Maurice. Si l’élan de solidarité autour de Tareq Narod témoigne d’une profonde humanité, il révèle aussi les failles du système actuel.
Entre sensibilisation, équipement adapté et engagement citoyen, c’est une responsabilité collective qui s’impose pour que la mer reste un espace de vie, et non de drame.