
Face à une pénurie croissante de main-d’œuvre dans le secteur du tourisme et de l’hôtellerie, l’Association des Hôteliers et Restaurateurs de l’île Maurice (AHRIM) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’unissent pour promouvoir des pratiques de recrutement éthiques et responsables. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où le secteur risque un déficit de plusieurs milliers d’emplois d’ici 2030, soulignant l’importance d’un recrutement respectueux des droits des travailleurs étrangers afin d’assurer la pérennité de l’industrie touristique.
Cette collaboration s’est concrétisée par un atelier de sensibilisation sur le recrutement éthique, destiné à renforcer les capacités pratiques des acteurs du secteur. L’objectif : prévenir les abus, promouvoir la transparence dans les processus d’embauche, et garantir des conditions de travail dignes aux quelque 37 000 travailleurs migrants présents à Maurice.
Le secteur touristique, pilier de l’économie nationale avec une contribution de près de 20 % au PIB et des recettes estimées à Rs 93 milliards en 2024, pourrait faire face à un déficit de 5 000 postes d’ici 2030. Pour l’OIM, « un recrutement éthique protège la dignité humaine, stimule la croissance économique et renforce la compétitivité de Maurice », affirme Alia Hirji, cheffe de mission pour Maurice et les Seychelles.
Durant l’atelier, des exercices pratiques ont permis d’identifier les risques d’exploitation, frais excessifs, fausses promesses, rétention de passeports et d’implémenter des solutions concrètes.
Selon Thierry Montocchio, président de l’AHRIM, « maintenir des standards éthiques dans le recrutement est indispensable à la pérennité de notre positionnement comme destination touristique durable ».