À Flacq, les commerçants de la foire du centre dénoncent l’ouverture d’une seconde foire, qu’ils jugent illégale et préjudiciable, surtout en cette période de fêtes. La baisse des ventes et le désintérêt des passants, découragés par la proximité du stand de taxis et de l’arrêt de bus, inquiètent fortement les opérateurs. Selon eux, cette nouvelle foire crée une concurrence déloyale et menace directement leurs activités, mettant en péril leurs revenus à quelques jours de la fin de l’année.
À la foire du centre de Flacq, les commerçants expriment leur inquiétude. Roshan Hamudkham conteste la décision du District Council d’organiser une nouvelle foire, qu’il qualifie d’illégale. Il affirme que la loi interdit la tenue d’une activité similaire à moins d’un kilomètre d’un site déjà existant. Selon lui, la présence de marchands ambulants, actifs également en journée, affecte lourdement les opérateurs.
Aissabi Karimbaccus rappelle qu’il ne reste plus que dix jours d’activité et estime que l’ouverture d’une seconde foire n’était pas nécessaire, puisqu’une première était déjà opérationnelle.
Même constat pour Razia Chumroo, qui affirme que la situation actuelle a un impact direct sur les ventes. Dans ces conditions, explique-t-elle, les produits ne se vendent plus.
Ramrooch Sita souligne, pour sa part, que la baisse des ventes s’explique surtout par le faible afflux de clients à l’intérieur de la foire. Il indique que la proximité du stand de taxis et de l’arrêt d’autobus dissuade les passants, qui repartent sans entrer dans la foire.
Sanjay Choony ajoute qu’à chaque période festive, l’utilisation de l’ancienne foire a un impact négatif sur leurs activités, aggravant davantage la situation des commerçants.
Du côté du District Council, le président Dhanraj Kissoon, qui n’est pas à Maurice, n’a pu donner sa version des faits. Contacté, le vice-président Deepvijay Gaonjur indique toutefois ne pas être au courant de la situation et précise qu’une rencontre prévue lundi devrait permettre de mieux comprendre le problème.