Le Mouvement Socialiste Militant (MSM) a tenu, cet après-midi, une conférence de presse au Sun Trust Building, centrée sur la situation de l’éducation. Face aux journalistes, l’ancienne ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun Luchoomun, a livré une charge sévère contre les réformes engagées, qu’elle juge pénalisantes pour les élèves et les familles.

Selon elle, le système éducatif s’oriente vers un modèle de plus en plus « élitiste », marginalisant une frange importante de la jeunesse. Dans un contexte de cherté de la vie, l’ancienne ministre s’inquiète des intentions du gouvernement de supprimer la gratuité du pré-primaire, ce qui rendrait à nouveau payantes les écoles maternelles dès janvier 2027. Elle évoque également la décision de faire payer les études universitaires aux étudiants à temps partiel, une mesure qu’elle estime injuste et socialement lourde.

Leela Devi Dookun Luchoomun pointe par ailleurs du doigt l’influence grandissante des conseillers (« advisors ») au ministère de l’Éducation, affirmant qu’ils « font la pluie et le beau temps » dans la prise de décision.

L’ancienne ministre de l’Éducation évoque aussi un climat de mécontentement au Mauritius Institute of Education (MIE), ainsi que des scandales liés aux manuels scolaires, entre autres. Elle va plus loin en dénonçant des dépenses jugées excessives lors de sessions de travail et de formation. Selon ses allégations, chaque journée de formation aurait coûté environ Rs 1,364 million en frais de cafés et déjeuners. Au total, il y a eu 20 sessions, souligne-t-elle.