
Lors de la dernière réunion du Petroleum Pricing Committee (PPC), les prix des carburants à Maurice sont restés inchangés. Le litre d’essence est maintenu à Rs 61,20, tandis que le diesel demeure à Rs 58,95.
Cette décision peut surprendre malgré la baisse du pétrole brut sur le marché international. Cependant, Maurice importe des produits raffinés. Le déficit important du Price Stabilisation Account (PSA) bloque toute réduction pour l’instant. Un nouveau contrat d’un an signé par la State Trading Corporation (STC) devrait générer Rs 1 milliard d’économies, ouvrant la voie à une possible baisse sous la surveillance du PPC.
Pourquoi cette absence de baisse des prix à la pompe ? Plusieurs facteurs expliquent cette situation.
Depuis décembre 2021, le Price Stabilisation Account (PSA), qui permet de limiter les variations du prix des carburants à Maurice, affiche un déficit important. Ce déficit a même atteint un pic de Rs 5,2 milliards en septembre 2023 et, malgré une amélioration, il reste encore élevé à Rs 2,4 milliards en août 2025. Ce lourd passif limite la capacité à répercuter pleinement les baisses des prix internationaux aux consommateurs.
La gestion de ce déficit est un enjeu majeur pour l’économie mauricienne, qui cherche à équilibrer la protection du pouvoir d’achat des consommateurs et la stabilité financière du marché des carburants.
Un élément positif est venu avec la signature d’un nouveau contrat d’approvisionnement d’une durée d’un an par la STC. Ce contrat devrait générer des économies d’environ Rs 1 milliard, ce qui pourrait contribuer à réduire davantage le déficit du PSA.
Le ministre du Commerce, Michael Sik Yuen, a précisé que toute baisse de plus de 4 % du prix de l’essence sera automatiquement répercutée à la pompe.
Si une telle diminution significative est constatée dans les prochains mois, le Petroleum Pricing Committee pourra être convoqué de manière anticipée sans attendre sa réunion prévue au maximum tous les quatre mois afin d’appliquer immédiatement la réduction. Pour le diesel, toute baisse éventuelle restera conditionnée à l’évolution du déficit du Price Stabilisation Account.