
Sanjaye Koonjal est provisoirement accusé de trafic de drogue. En avril 2019, environ 29,375 kg de résine de cannabis (du haschich), d’une valeur estimée à Rs 88 millions, ont été découverts dans un conteneur qu’il était venu dédouaner à Maurice.
La Cour de district de Port-Louis, a hier rejeté sa demande d’annulation de la charge provisoire, estimant que les preuves justifient la poursuite. Le tribunal a toutefois exprimé son inquiétude face à la durée excessive de l’enquête, qui n’a pas encore été soumise au Directeur des poursuites publiques (DPP), et a exhorté à une accélération du dossier.
Un conteneur exporté par Mme Nobaub, une ressortissante italienne, est arrivé à Maurice en mars 2019. Les douanes ont détecté des anomalies et ont procédé à une inspection au cours de laquelle plusieurs paquets de haschich ont été saisis, totalisant 29,3 kg de drogue.
L’enquêteur de police a confirmé que Koonjal était venu retirer le conteneur et qu’il disposait de preuves solides. Six déclarations de défense ont été recueillies. Deux autres suspects, actuellement hors du pays, sont impliqués.
Sanjay Koonjal a déclaré qu'il représentait Mme Nobaub pour dédouaner le conteneur, sans en être le propriétaire. Il a coopéré aux recherches. Arrêtée, Mme Nobaub ne l’a pas incriminé. Il a expliqué avoir vécu 30 ans en Italie, où il avait rencontré Mme Nobaub. Il ignorait toute illégalité et a été arrêté lorsque les stupéfiants ont été découverts. En prison, il a déclaré avoir perdu la vue à la suite d'une agression.
Koonjal a été libéré sous caution en avril 2022. Il se plaint que la charge provisoire l’empêche de se rendre en Italie pour gérer ses pensions et ses soins médicaux à l’étranger.
La Cour a jugé la poursuite justifiée, malgré la complexité et la durée de l’enquête, notamment grâce à l’aide d’Interpol. Elle a exprimé son inquiétude face aux six années d'attente sans transmission au DPP et a demandé à ce que le dossier soit traité plus rapidement.
La demande d'annulation est donc rejetée. Le magistrat Chavrimootoo Venkatakistnen a souligné que le dossier serait suivi en audience, avec la possibilité de réexaminer la demande en cas de retard.