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Fab: Le 03/07/2025 à 12:04 | MAJ à 03/07/2025 à 12:07
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SINGE
Publié : Le 03/07/2025 à 12:04 | MAJ à 03/07/2025 à 12:07
Par : Dooshina Appigadu

Pratique lucrative mais vivement décriée par les défenseurs des animaux, l’exportation de macaques à longue queue place Maurice au centre d’une controverse mondiale. Avec plus de 15 000 primates envoyés chaque année vers des laboratoires étrangers, l’île est devenue l’un des principaux fournisseurs de singes destinés à l’expérimentation, au mépris des considérations éthiques et du statut d’espèce en danger. Entre janvier et juin 2025, 510 macaques à longue queue, officiellement classés comme espèce menacée depuis 2022, ont été acheminés au Royaume-Uni à des fins de recherche scientifique. En majorité originaires de l’île Maurice (430) et du Vietnam (80), ils ont transité par l’aéroport de Manchester.

L’île Maurice est aujourd’hui le premier exportateur mondial de primates destinés à l’expérimentation. Plus de 15 000 macaques sont capturés ou élevés chaque année pour être vendus à des laboratoires étrangers, principalement européens et américains.

Une situation dénoncée par les organisations de défense animale, qui soulignent les souffrances extrêmes infligées aux animaux tout au long de la chaîne : de la capture à la détention, en passant par le transport et les procédures expérimentales. Face à cette situation, des militants de l’Animal Welfare Party Cheshire East et d’autres groupes opposés à la vivisection interpelleront, le 16 juillet prochain, le conseil municipal de Bury, l’un des actionnaires de l’aéroport de Manchester au Royaume-Uni. Lors de la séance publique, une question sera posée sur le rôle que pourrait jouer le conseil pour mettre fin à l’implication de l’aéroport dans ces « vols de la souffrance ». Les activistes espèrent une prise de position forte de la part des élus. Selon les organisations de protection animale, les prochains jours verront le départ de plusieurs nouveaux vols transportant des singes depuis Maurice et le Vietnam vers le Royaume-Uni, opérés par les compagnies SkyTaxi et SmartLynx Airlines. Si plusieurs transporteurs aériens ont cessé ce type d’opérations sous la pression citoyenne, ces deux compagnies restent activement impliquées dans le transport de primates pour l’expérimentation. Les militants de la cause animale appellent une nouvelle fois à une mobilisation du public pour exiger que SkyTaxi et SmartLynx Airlines se retirent de ce commerce cruel.