
Alors que le gouvernement poursuit la mise en œuvre de son ambitieux projet de 12 000 logements sociaux, la pression ne faiblit pas. Selon un document rendu public par Shakeel Mohamed, ministre des Terres et du Logement, 49 546 demandes de logement ont été enregistrées à travers l’île au 19 juin 2025. Ce chiffre, en constante augmentation, témoigne de l’ampleur du besoin de logements décents dans le pays.
Du côté de la réalisation, le dernier tableau de suivi, daté du 26 juin, indique que plus de 77 % des 8 000 unités prévues dans la phase 1 sont déjà achevées. Des sites comme Riche‑Terre 2, Notre‑Dame, Pointe‑aux‑Piments, Malherbes, Olivia ou encore Grand‑Bel‑Air ont atteint 100 % de réalisation. D’autres sites, comme Henrietta 1, Camp Le Juge, Coromandel ou La Brasserie, accusent toutefois du retard, principalement en raison de contraintes liées aux raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité, à la construction de stations de pompage ou à des terrains qui ne sont pas encore libérés.
Malgré les efforts déployés, l’offre reste inférieure à la demande. La circonscription de Port‑Louis Nord/Montagne‑Longue est la plus concernée, avec 4 029 demandes. Elle est suivie par Beau‑Bassin/Petite‑Rivière (3 369 demandes), Stanley/Rose‑Hill (3 189 demandes), Pamplemousses/Triolet (3 178 demandes) et Savanne/Rivière-Noire (3 148 demandes). Curepipe/Midlands, Belle‑Rose/Quatre‑Bornes et Mahébourg/Plaine‑Magnien comptent également plus de 2 300 demandes chacune. Même les circonscriptions de l’Est et du Sud, traditionnellement moins peuplées, enregistrent des chiffres significatifs.
Le rapport révèle que le coût global des projets de la phase 1 dépasse les Rs 21 milliards, avec plus de Rs 521 millions engagées en variations contractuelles. Si certaines livraisons sont attendues d’ici la fin de l’année, d’autres sont programmées jusqu’en mars 2026, notamment sur les sites de Camp Le Juge, La Brasserie, Henrietta et Coromandel.
Le défi reste immense : achever les unités en construction dans les délais, mais surtout lancer rapidement la phase 2 afin d’absorber une partie des dizaines de milliers de demandes en attente.