
Le Finance Bill 2025 marque un tournant dans la politique sociale mauricienne avec l’introduction d’un Income Support Scheme, une mesure transitoire destinée à accompagner le relèvement progressif de l’âge d’éligibilité à la pension de vieillesse (BRP) de 60 à 65 ans.
Selon une récente publication de Care Edge Africa, l’Income Support Scheme devrait entraîner une hausse des dépenses publiques de seulement 0,1 % à 0,3 % du PIB sur les trois prochains exercices financiers. Un coût jugé modeste, mais qui illustre la volonté du gouvernement de garantir la justice sociale durant la transition vers le relèvement progressif de l’âge d’éligibilité à la pension de vieillesse.
À compter de septembre 2025, les Mauriciens atteignant l’âge de 60 ans et répondant à des critères de revenus définis bénéficieront d’une allocation mensuelle de Rs 10 000 jusqu’à leur intégration dans le régime BRP à 65 ans. Pour les bénéficiaires actuels, la pension universelle demeure inchangée à Rs 15 000.
L’évaluation budgétaire de ce dispositif révèle une charge de Rs 8,7 milliards sur cinq ans, répartie comme suit : Rs 1,1 milliard en 2026, Rs 1,0 milliard en 2027, Rs 2,0 milliards en 2028, Rs 1,8 milliard en 2029 et finalement Rs 2,7 milliards en 2030.
Si l’enveloppe reste contenue au regard de la taille de l’économie, elle devrait représenter entre 0,1 % et 0,3 % du PIB au cours des trois premiers exercices financiers. Care Edge Africa souligne que cette dépense, « relativement modeste dans son ampleur », illustre néanmoins la volonté des autorités de préserver la cohésion sociale dans une phase de transition délicate.
Cette réforme intervient dans un contexte de vieillissement démographique marqué, où le poids des pensions sur le budget national ne cesse de croître.