 
        Annoncée à la fois dans le Discours-programme et confirmée lors du Budget 2025–2026 par le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, l’introduction d’un ‘Parallel Import Framework’ suscite de grandes attentes. Cette réforme doit permettre l’importation parallèle de produits pharmaceutiques, avec pour objectif de stimuler la concurrence et de faire baisser les prix des médicaments à Maurice.
Sur le terrain, l’impatience grandit. Les pharmaciens et les patients, régulièrement confrontés à des pénuries de médicaments, réclament une mise en œuvre rapide de ce dispositif.
À ce jour, environ 7 000 à 8 000 produits pharmaceutiques sont enregistrés sur le marché, mais les ruptures d’approvisionnement persistent. Plusieurs pays, dont l’Europe, le Japon, l’Australie et l’Afrique du Sud, ont déjà adopté l’importation parallèle. Les professionnels du secteur estiment qu’il est temps pour Maurice de suivre cet exemple.
Pour Ashvin Dookun, président de l’Association des pharmaciens de Maurice, un comité technique doit être mis sur pied, comme annoncé dans le Budget, ce qui n’a pas encore été fait, de ce fait l’importation parallèle ne sera pas dans un avenir proche.
De son côté, Siddique Khodabocus, président de l’Association des petits et moyens importateurs de produits pharmaceutiques, souligne que l’importation parallèle est indispensable pour éviter les ruptures, de plus en plus fréquentes. En Australie, on commence par les produits en rupture de stock — Maurice devrait procéder de la même manière, estime-t-il.
Siddique Khodabocus déplore également l’influence des lobbys et ceux qui s’opposent à la concurrence et à la transparence.
Contacté, le ministère de la Santé indique qu’un comité technique a été créé pour étudier la faisabilité de l’importation parallèle de médicaments. Ce comité analyse actuellement les aspects juridiques, réglementaires et logistiques afin de garantir la qualité et l’accessibilité des médicaments pour la population. Une décision sera prise une fois les recommandations soumises, dans l’intérêt des patients et du bon fonctionnement du système de santé.
