L’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a tenu une conférence de presse cet après-midi pour exprimer la vive préoccupation des consommateurs face à la hausse jugée abusive et injustifiée des prix du roti et du dholl-puri.

Le secrétaire général de l’ACIM, Jayen Chellum, a rappelé que, selon la loi, seules les entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel de plus de Rs 3 millions sont tenues de s’enregistrer auprès de la Mauritius Revenue Authority (MRA) pour s’acquitter de la TVA.

Il déplore cependant que certains marchands de roti et de dhollpuri augmentent leurs prix sous prétexte de cette taxe, alors qu’ils ne sont pas concernés par cette obligation. « Même les légumes sont exemptés de TVA, et plusieurs produits de base le sont également. Ce n’est que lorsqu’un commerce dépasse les Rs 3 millions de chiffre d’affaires par an qu’il doit appliquer la TVA », a-t-il précisé.

Jayen Chellum a illustré son propos par un calcul simple : pour atteindre un chiffre d’affaires de Rs 3 millions par an, un marchand devrait réaliser environ Rs 900 584 de ventes par jour, soit vendre près de 480 rotis ou dholl-puris à Rs 20 l’unité.

Le secrétaire général de l’ACIM appelle ainsi les consommateurs à la vigilance et les invite à boycotter les marchands qui vendent leurs rotis et dholl-puris à plus de Rs 17 l’unité.

Jayen Chellum a également dénoncé le maintien des prix élevés des produits pétroliers, alors que les cours mondiaux sont en baisse depuis décembre 2024. Il rappelle qu’une réduction de Rs 20 avait été promise durant la campagne électorale, mais qu’à ce jour, seule une baisse de Rs 5 a été appliquée. Le secrétaire général de l’ACIM estime que la population est trompée et réclame une nouvelle réduction de Rs 5, faute de quoi des actions de protestation seront envisagées.