Lors d’une conférence de presse tenue hier, l’Association des Consommateurs de l’île Maurice (ACIM) a tiré la sonnette d’alarme face à la hausse continue des prix des légumes frais. L’association sollicite l’intervention urgente de la Competition Commission of Mauritius (CCM), dénonçant les effets pervers de la centralisation du marché de gros à Wooton sur l’offre, les prix et, par conséquent, le pouvoir d’achat des Mauriciens.
Selon Jayen Chellum, secrétaire général de l’ACIM, la fermeture des marchés régionaux de Flacq, Port-Louis et Vacoas au profit d’un seul marché de gros à Wooton a entraîné une hausse significative des prix, indépendamment des conditions climatiques ou de la saisonnalité.
Il évoque plusieurs facteurs aggravants, notamment le monopole croissant des gros planteurs, les marges excessives des détaillants, la pression exercée par des acheteurs dominants lors des enchères, ainsi que des soupçons de collusion entre vendeurs et acheteurs.
Face à cette situation préoccupante, Jayen Chellum appelle la Competition Commission à ouvrir une enquête sur les impacts de ce modèle centralisé sur la concurrence et les prix.
Toutefois, Jayen Chellum souligne une entrave majeure : l’absence actuelle d’un directeur à la tête du CCM. Il rappelle que seules les enquêtes initiées par le directeur peuvent être menées, et exhorte à ce qu’une solution urgente soit trouvée afin de permettre le lancement d’une investigation au bénéfice des consommateurs.