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Fab: Le 18/08/2025 à 14:09 | MAJ à 18/08/2025 à 14:44
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Publié : Le 18/08/2025 à 14:09 | MAJ à 18/08/2025 à 14:44
Par : Manisha Jooty

Même si Maurice a connu des bouleversements majeurs cette année, certaines pratiques restent préoccupantes, selon le 2024 Country Reports on Human Rights du département d’État des États-Unis qui a été très critique envers l’ancien régime.

Le rapport, rendu public le 12 août dernier, cite des cas d’arrestations arbitraires ainsi que des restrictions à la liberté d’expression et à la liberté de la presse.

Des journalistes et administrateurs de pages Facebook critiques envers le gouvernement ont été convoqués par la police, parfois avec saisie de matériel électronique.

Les libertés fondamentales ont été visées.

L’affaire Juliette est d’ailleurs mentionnée dans le rapport.

Le décès de Jacqueline Steeve Juliette, en janvier 2023, attribué selon sa famille à des brutalités policières lors d’une intervention de l’ex-Spécial Striking Team, est mentionné dans le rapport américain.

L’affaire reste toujours sous enquête judiciaire, après la diffusion d’un enregistrement audio compromettant.

Sous la section Presse et médias, le rapport souligne que même si la Constitution garantit la liberté d’expression, certaines lois interdisant les propos jugés offensants ou pouvant causer de l’angoisse sont jugées préoccupantes.

Des critiques pointent également le manque d’impartialité de la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC), perçue comme proche de l’ancien gouvernement.

En ce qui concerne les droits des travailleurs, la liberté syndicale et la négociation collective sont généralement respectées.

Toutefois, le rapport note des discriminations antisyndicales dans le secteur privé, surtout dans les entreprises tournées vers l’exportation.

À peine 10 % des employés sont syndiqués.

Des abus sont signalés concernant les heures supplémentaires, la sécurité au travail et les conditions dans les secteurs de la construction et de l’agriculture.

La détention préventive demeure un problème.

Selon l’ONG World Prison Brief, 45 % de la population carcérale est composée d’accusés pas encore jugés. Dans certains cas, la durée de détention avant procès dépasse même la peine maximale prévue par la loi.

Le rapport déplore également que Maurice ne dispose toujours pas d’un cadre légal pour l’accueil des réfugiés, et qu’elle se repose sur le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour les relocalisations.