L’administration du président Donald Trump a ordonné le rappel de près de 30 diplomates de carrière occupant des fonctions d’ambassadeurs ou de hauts responsables dans des ambassades américaines à travers le monde. Cette décision marque une réorganisation inhabituelle de la diplomatie américaine au début de ce nouveau mandat.
Selon le Département d’État, les diplomates concernés — majoritairement nommés sous l’administration précédente — ont été informés que leurs missions prendront fin dans les prochains mois et qu’ils devront regagner Washington pour une éventuelle réaffectation. Si les ambassadeurs servent officiellement « à la discrétion du président », les diplomates de carrière sont traditionnellement maintenus en poste afin d’assurer la continuité de la politique étrangère, ce qui rend cette vague de rappels particulièrement notable.
L’Afrique est la région la plus touchée, avec plusieurs pays concernés, dont Maurice, Madagascar, le Sénégal, l’Ouganda, le Cameroun et le Burundi. Des postes en Asie, en Europe, au Moyen-Orient et dans les Amériques sont également affectés.
L’administration Trump justifie cette décision par la volonté de s’entourer de représentants pleinement alignés sur sa doctrine « America First », rappelant que les ambassadeurs sont les représentants personnels du président à l’étranger. Toutefois, cette initiative suscite des inquiétudes au sein du corps diplomatique américain, certains redoutant une perte d’expertise et de stabilité dans les relations internationales des États-Unis.