
Maurice franchit une nouvelle étape dans la protection de sa population face aux effets du changement climatique et aux catastrophes naturelles.
Un nouveau rapport du Bureau des Nations Unies pour la Réduction des Risques de Catastrophes (UNDRR) met en lumière une réforme budgétaire ambitieuse menée par le ministère des Finances.
Objectif : intégrer la réduction des risques de catastrophes et l’adaptation au changement climatique directement dans le budget national, grâce à un système innovant appelé Green and Disaster Budget Tagging.
Ce mécanisme permet de suivre, ligne par ligne, les dépenses publiques destinées à renforcer la résilience du pays — qu’il s’agisse de drainage des eaux, de systèmes d’alerte, de santé publique ou encore de gestion de l’eau.
Le projet pilote, mené sur les budgets 2023 à 2025, montre que près de 9 % des dépenses nationales soutiennent des actions liées au climat et aux catastrophes, soit environ 3 % du produit intérieur brut.
Les principaux ministères concernés sont la Santé et le Bien-être, la Police, ainsi que le ministère de l’Énergie et des Services publics, qui investissent massivement dans la réponse d’urgence, la santé publique et la sécurité hydrique.
Plus de 180 fonctionnaires ont été formés dans le cadre de ce projet, avec le soutien de partenaires internationaux, notamment l’Agence Française de Développement et l’Institut International pour l’Environnement et le Développement.
Maurice fait face à plus de 40 types de risques, allant des cyclones et inondations aux incendies et à la montée du niveau de la mer. Ces défis exigent une planification rigoureuse et un financement durable.
D’ici 2026, le Green and Disaster Budget Tagging sera pleinement intégré dans le processus budgétaire annuel, garantissant que chaque roupie investie contribue à bâtir un avenir plus sûr et plus résilient pour l’île Maurice.
Face à l’intensification des chocs climatiques dans l’océan Indien, Maurice s’affirme comme un modèle régional de bonne gouvernance et de planification financière durable.