La Banque de Maurice (BoM) a confirmé, le jeudi 4 septembre, qu’elle ne lèverait pas la suspension de son analyste, Chidanand Rughoobar, malgré la demande expresse formulée par le ministre du Travail.

Rappelons que Chidanand Rughoobar avait été interpellé le 13 juillet dernier sous une charge provisoire de « rogue and vagabond », après avoir tenu, selon la police, des propos obscènes en public. Pour la BoM, ces accusations, si elles sont avérées, portent gravement atteinte à la réputation de l’institution et transgressent ses règles strictes de conduite, qui imposent civisme, respect et exemplarité.

La Banque souligne que les fonctions de l’analyste concerné incluent des inspections sensibles auprès des banques commerciales, exigeant ainsi une intégrité irréprochable. Elle invite par ailleurs Chidanand Rughoobar à accélérer ses démarches judiciaires afin qu’une décision rapide soit rendue.

De son côté, le négociateur syndical Narendranath Gopee déplore la position de la BoM. Dans un courrier adressé au Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, il sollicite une intervention personnelle afin de « désamorcer » la situation, qualifiant la décision de l’institution « d’illégale ».

Narendranath Gopee a également précisé que toutes les voies de dialogue avaient été explorées, mais que la BoM reste inflexible. L’affaire reste donc au centre d’un bras de fer entre l’institution bancaire et les syndicats, avec l’exécutif appelé à jouer un rôle d’arbitre.

Parallèlement, Narendranath Gopee a saisi le Bureau international du Travail (BIT), dans l’espoir d’une médiation auprès du ministère du Travail pour parvenir à une réconciliation et remettre la situation à jour.