Aller au contenu principal
Accueil
Keshinee: Le 13/10/2025 à 08:05 | MAJ à 13/10/2025 à 08:08
Main picture
Publié : Le 13/10/2025 à 08:05 | MAJ à 13/10/2025 à 08:08
Par : Manisha Jooty

Le 12 octobre, à 00h45, un avion privé immatriculé 5R-HMR et appartenant à la compagnie Trans Ocean Airways a atterri à Maurice.

À son bord se trouvaient sept passagers malgaches, dont un homme d’affaires proche du président Andry Rajoelina.

L’événement a rapidement enflammé les réseaux sociaux, aussi bien à Maurice que dans la région et à l’international.

Selon plusieurs sources, l’île de La Réunion aurait refusé l’atterrissage de ce jet privé, qui a finalement été accueilli à Maurice.

Une arrivée sous haute tension

Parmi les passagers figure Rafatomanga, homme d’affaires influent et proche du président malgache, soupçonné d’être impliqué dans des affaires douteuses.

Les sept voyageurs appartiendraient tous au premier cercle du pouvoir malgache.

Ce vol intervient dans un contexte politique explosif à Antananarivo, marqué par des rumeurs persistantes évoquant une possible fuite du président Rajoelina.

Par ailleurs, trois jets privés auraient été immobilisés à l’aéroport d’Antananarivo, dont l’un affrété par Rafatomanga lui-même.

Même si Maurice dispose d’un excellent niveau de sécurité aérienne et d’infrastructures conformes aux normes internationales, il peut arriver qu’un jet privé doive effectuer un atterrissage d’urgence ou non programmé.

Dans ce cas, des procédures strictes s’appliquent pour garantir la sécurité des passagers, de l’équipage et du territoire.

Le contrôle aérien mauricien joue un rôle clé : il accorde la priorité absolue à l’appareil concerné et coordonne son approche vers l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam.

Ces décisions sont prises sous la supervision du chef de l’Aviation civile.

Selon nos informations, l’appareil aurait d’abord tenté d’atterrir sur une île voisine d’Antananarivo, mais les autorités françaises auraient refusé l’autorisation.

Une fois posé sur le tarmac de Jet Prime, c’est cette société qui assure la prise en charge des passagers, dans le cadre d’un service haut de gamme payé par les clients.

Tout atterrissage d’urgence doit ensuite faire l’objet d’un rapport officiel transmis au Département de l’Aviation civile.

Cet épisode soulève une question sensible :

Si l’île sœur a refusé d’accueillir cet avion, pourquoi Maurice l’a-t-elle accepté ?

S’agit-il d’une simple décision technique, ou d’une tolérance politique envers des figures proches du pouvoir malgache en fuite ?

Dans un communiqué officiel, le mouvement Gen Z Malagasy exige que le gouvernement mauricien identifie et nomme publiquement la personne ou l’autorité qui a autorisé l’atterrissage du jet privé, en dépit de ce qu’il qualifie de violations flagrantes des procédures aéronautiques.