Après le MMM, c’est au tour de l’autre partenaire de l’Alliance du Changement, Rezistans ek Alternativ (ReA), de réclamer l’accélération des réformes. Dans un post publié sur Facebook, le leader de ReA, Ashok Subron, se dit satisfait que Paul Bérenger et Navin Ramgoolam aient pu « converser et tomber d’accord », mettant ainsi fin aux incertitudes politiques des derniers jours.
Pour Ashok Subron, la décision de Paul Bérenger de rester au sein de l’alliance est « une bonne chose », car elle renforce la pression pour faire avancer plusieurs chantiers majeurs, notamment la réforme électorale, la réforme de la police et d’autres transformations institutionnelles jugées essentielles.
Le leader de ReA, Ashok Subron rappelle que le peuple avait, il y a un an, massivement plébiscité l’Alliance du Changement, exprimant le souhait profond d’un nouveau souffle politique. Selon lui, les tensions récentes démontrent la nécessité pour les partis de la coalition de tenir des rencontres régulières, en dehors des structures étatiques, afin d’assurer la cohérence et la mise en œuvre du programme électoral pour lequel la population a voté.
Le ministre Ashok Subron insiste sur l’urgence de concrétiser la réforme électorale. Celle-ci devrait, selon ReA, incarner un mauricianisme renouvelé, garantir le droit de se présenter sans classification communale, introduire une dose de proportionnelle et renforcer la représentation féminine. Il estime que la célébration de l’indépendance en mars 2026 pourrait constituer une occasion idéale pour poser ce jalon historique.
En parallèle, ReA soutient que d’autres réformes constitutionnelles doivent être menées à terme d’ici fin 2026. Parmi elles : l’organisation obligatoire d’élections des administrations régionales tous les cinq ans, l’élimination de la discrimination envers les personnes en situation de handicap, la création d’un Constitutional Appointment Committee, ou encore l’inclusion des droits de la nature, des droits économiques et sociaux et du right of recall.
Le leader de ReA rappelle que le vote populaire, un an plus tôt, visait à « changer un gouvernement mafieux », mais surtout à amorcer un changement profond de système, considéré comme arrivé au bout de son cycle historique.
Rezistans ek Alternativ réaffirme ainsi son soutien total à cette « mission historique ». C’est, souligne le ministre Ashok Subron, l’une des raisons fondamentales pour lesquelles ReA a rejoint l’Alliance du Changement. Et de conclure : « L’Histoire ne nous pardonnera pas si nous manquons ce rendez-vous décisif. »