La saga Menlo Park continue de faire des vagues. Une bande sonore, largement relayée sur les réseaux sociaux, jette un nouvel éclairage sur les conditions entourant l’arrestation de Stéphane Adam et de sa sœur en mars dernier. Selon les voix entendues dans la bande sonore, attribuées respectivement au directeur de Menlo Park Ltd et à un officier de l’Anti-Money Laundering Unit (AMLU) du CCID, des pratiques controversées auraient accompagné l’enquête.

Dans l’enregistrement, la voix présentée comme celle de Stéphane Adam questionne l’officier : comment l’AMLU a-t-elle pu procéder à son arrestation « sans preuves » ? Selon lui, l’ASP en charge du dossier lui aurait indiqué avoir une « deadline » pour agir, une justification qui, dit-il, l’a profondément choqué.

L’officier, dont la voix est aussi identifiable sur la bande, répond de manière désabusée : « On est à Maurice, pas en France ni en Amérique… t’es intelligent, tu comprends ce qui se passe. » Il ajoute : « On prend tous les cas qui sont dans le passé », citant l’affaire Dawood Rawat comme exemple, avant de reconnaître : « Li pa joli mem… nanier pa joli. »

Face à ces explications, Stéphane Adam rétorque que ces pratiques « ne sont pas correctes » et que de telles méthodes « gâtent la vie dimoune ». Selon la bande sonore, l’officier poursuit en évoquant les « transferts punitifs » au sein de la police, décrits comme des sanctions imposées lorsque certains policiers « pa néna faire kitsoz ki pa bizin faire ».

Ces révélations interviennent alors que Stéphane Adam a récemment officiellement saisi l’Independent Police Complaints Commission (IPCC). Dans sa plainte, il accuse un ASP de l’AML Unit de manipulation, de violation de la confidentialité et d’atteinte à ses droits constitutionnels. Il affirme également que l’officier lui aurait demandé de modifier sa déposition afin d’impliquer faussement deux personnalités : Aditi Boolell, Company Secretary de Menlo Park, et Renganaden Padayachy, ancien ministre des Finances.

Alors que l’audio circule et suscite de vives réactions, cette nouvelle séquence vient ajouter un chapitre explosif à une affaire déjà sensible, ouvrant la voie à de possibles développements institutionnels dans les jours à venir.