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Keshinee: Le 25/08/2025 à 17:15 | MAJ à 25/08/2025 à 17:24
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Publié : Le 25/08/2025 à 17:15 | MAJ à 25/08/2025 à 17:24

À l’approche de Ganesh Chaturthi, célébrée cette année le jeudi 28 août, l’effervescence gagne les ateliers où naissent les murtis du dieu Ganapati.

Au Kashipur Hanuman Mandir, à Cassis, l’atmosphère est empreinte à la fois de ferveur et d’argile fraîche. Sous les mains habiles du pandit Arvesh Sharma Dabedeen, les effigies du dieu Ganesh prennent vie, fruit d’un savoir-faire transmis à travers les générations.

« Chaque murti a une âme », confie le pandit Arvesh Sharma Dabedeen, entouré de statues en cours de finition. Fidèle à l’esprit traditionnel, il privilégie des matériaux simples et naturels : terre, carbonate de calcium, plâtre et paille de coco, cette dernière servant de support pour maintenir la structure.

La confection d’un murti ne s’improvise pas. « Il faut commencer trois à quatre mois à l’avance, notamment pour préparer les moules en latex », explique-t-il. Ce travail collectif mobilise plusieurs membres du temple et demande des nuits entières d’efforts. À partir d’un « masterpiece », les artisans reproduisent les moules afin de répondre à la demande grandissante : plus d’une centaine de commandes cette année.

Autrefois, il fallait veiller plusieurs nuits pour façonner une seule statue. Aujourd’hui encore, le processus reste exigeant. Mais le pandit le fait « avec plaisir », car ces ‘murtis’ s’installent dans les foyers pour prolonger la dévotion familiale et perpétuer les traditions ancestrales.

Les statues ne peuvent être conçues trop longtemps à l’avance. Elles ont une durée de vie limitée, soit deux à trois semaines, afin de respecter le rituel de l’immersion (visarjan), souligne le pandit Dabedeen.

Ainsi, chaque ‘murti’ qui sort du Kashipur Hanuman Mandir ne se limite pas à une sculpture d’argile. Elle incarne une offrande vivante, un lien entre la foi collective et la continuité culturelle. En cette période, le Kashipur Hanuman Mandir devient un véritable atelier spirituel, où les mains des artisans façonnent bien plus que des statues, mais également la mémoire d’une communauté et l’écho d’une tradition toujours vibrante.