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Fab: Le 14/08/2025 à 11:54 | MAJ à 14/08/2025 à 11:57
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Publié : Le 14/08/2025 à 11:54 | MAJ à 14/08/2025 à 11:57
Par : Yeshoda Keenoo

À l’approche de l’expiration de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), prévue pour le 30 septembre 2025, des interrogations persistent sur l’impact que pourrait avoir la fin de cet accord sur le secteur manufacturier mauricien. Entre la perspective de tarifs douaniers réciproques, la volatilité des coûts du fret et la nécessité de réformer le secteur exportateur, le climat est à la vigilance.

L’ancien directeur du Commerce international aux ministères des Affaires étrangères, Sunil Boodhoo, a détaillé les conséquences possibles pour les produits manufacturés mauriciens. Actuellement soumis à une taxe de 15 % en raison des droits de douane réciproques imposés par les États-Unis, ces produits pourraient se voir appliquer une taxe supplémentaire de 16 % si l’AGOA n’est pas renouvelée, portant le total à environ 31 %. Cette hausse rendrait les produits mauriciens beaucoup moins compétitifs sur le marché américain.

Sunil Boodhoo a également souligné que l’AGOA offre actuellement aux exportateurs mauriciens une exemption totale de droits de douane, alors que d’autres pays paient jusqu’à 16 %. Cette marge de préférence permet aux produits mauriciens d’être plus abordables sur le marché américain. En cas de non-renouvellement de l’accord, cet avantage disparaîtrait, réduisant la compétitivité des exportations.

Par ailleurs, lors d’une conférence de presse mardi dernier, le Premier ministre adjoint, Paul Bérenger, s’est montré pessimiste quant au renouvellement de l’AGOA.

Selon lui, la position du président américain vis-à-vis de l’Afrique du Sud pourrait avoir des répercussions sur le continent africain. Il a cependant insisté sur l’importance de ne pas céder au catastrophisme et de se préparer à différents scénarios.

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