LALIT a adressé une lettre officielle au Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, dans laquelle il pointe du doigt les changements prévus dans le secteur éducatif.

LALIT qualifie de graves dérives l’élaboration du Blueprint sur l’éducation, document depuis retiré lors du Conseil des ministres du 28 novembre dernier.

Dans cette lettre au Premier ministre, LALIT reproche au ministre de l’Éducation trois actions majeures, à commencer par une ingérence de la France dans le processus décisionnel mauricien.

Le mouvement affirme que la question sensible de la langue d’enseignement n’a jamais fait l’objet d’un débat national, ni lors des Assises de l’éducation tenues en avril, ni par la suite. Selon le parti, le sujet aurait même été volontairement exclu des discussions officielles.

LALIT rappelle avoir formellement demandé, dès le 4 janvier, que la langue d’enseignement soit placée au centre des débats, une requête rejetée sans justification.

LALIT critique également la volonté de réintroduire un système compétitif comme le CPE, telle qu’annoncée dans le Blueprint désormais retiré. Le mouvement estime que cette décision, prise sans consensus, réinstaure une compétition précoce et néfaste pour les enfants de 11 ans.

Dans sa lettre, LALIT appelle le Premier ministre à abandonner définitivement le Blueprint et à lui préférer un Livre blanc, afin de permettre un véritable débat national, sans censure et à l’abri de toute influence étrangère. Le mouvement réclame également la publication des accords de coopération éducative signés récemment avec les autorités françaises, ainsi que de ceux conclus précédemment avec le président Emmanuel Macron.