Le 25 juillet 2025 marquera cinq ans depuis l’échouement du MV Wakashio sur les récifs de Pointe-d’Esny, à l’origine de l’une des pires marées noires de l’histoire mauricienne. Le pays avait alors assisté, impuissant, au déversement d’une nappe d’hydrocarbures dans ses lagons, détruisant des écosystèmes fragiles, bouleversant la vie de centaines de familles du Sud-Est et ternissant durablement l’image d’une île reconnue pour sa biodiversité.

Cinq ans plus tard, le rapport de la Court of Investigation reste toujours non publié, malgré l’ampleur du drame et l’indignation nationale et internationale qu’il avait suscitée.

Alain Malherbe, militant actif depuis le premier jour du drame, déplore l’absence de transparence autour de la publication du rapport officiel.

Alain Malherbe insiste également sur la nécessité d’une enquête judiciaire pour établir les responsabilités du déversement d’hydrocarbures, soulignant les lacunes systémiques en matière de navigation et de surveillance maritime. Selon lui, le pays reste vulnérable à la répétition d’un tel désastre tant que les institutions concernées ne sont pas renforcées.

De son côté, Jean Alain Fanchette, président des Skippers du Sud-Est, rappelle que les communautés touchées n’ont toujours reçu aucune compensation. Malgré les multiples actions menées depuis la fin de la marée noire, quelques professionnels de la mer attendent toujours un soutien financier ou symbolique.

Cette date symbolique relance ainsi le débat sur la justice environnementale, la reconnaissance des victimes, et l'urgence de réformes dans la gestion des risques et des responsabilités maritimes.