Le différend opposant la Cassis Port Louis Cruise Terminal Taxi Association à la National Land Transport Authority (NLTA) est loin de s’apaiser. Au cœur du litige : une décision administrative jugée « injuste et discriminatoire » par les chauffeurs de taxi opérant au terminal de croisière de Port-Louis, qui affirment voir leur gagne-pain directement menacé.
Dans une lettre datée du 28 octobre, adressée au Port Master de la Mauritius Port Authority (MPA), la NLTA stipule que les taxis opérant à partir du Port Louis Cruise Terminal ne pourront désormais travailler qu’après que les taxis du Port Area auront complété leurs trajets. Cette nouvelle directive annule l’accord précédent qui fixait un ratio d’opération de 6:4 entre les deux groupes de chauffeurs, garantissant jusqu’ici une certaine équité dans la répartition des courses.
Cette volte-face administrative a poussé la Cassis Port Louis Cruise Terminal Taxi Association à saisir la justice, dénonçant une décision prise « sans consultation » et contraire à l’esprit de coopération établi pour favoriser les activités touristiques au sein du port. Les membres de l’association rappellent qu’ils avaient obtenu une autorisation en bonne et due forme le 3 octobre dernier, avant de recevoir, quelques jours plus tard, une lettre annulant cet arrangement.
L’affaire a été appelée ce mercredi 5 novembre en Cour suprême. Faute de présence de l’officer in charge de la NLTA — signataire de la lettre contestée —, le dossier a été renvoyé au 27 novembre. À cette date, l’officier concerné devra comparaître pour fournir sa version des faits.
En attendant cette audience décisive, la tension reste vive entre les deux camps. Du côté des chauffeurs du Cruise Terminal, on évoque un sentiment d’injustice et une atteinte à leur droit de travailler. Pour eux, la mesure de la NLTA compromet non seulement leurs revenus, mais aussi l’image du service touristique au port de la capitale.
Affaire à suivre…