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Khoushal: Le 15/07/2025 à 15:42 | MAJ à 15/07/2025 à 15:45
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Publié : Le 15/07/2025 à 15:42 | MAJ à 15/07/2025 à 15:45
Par : Vince Bryan

Devant la Cour de district de Rivière-du-Rempart, Sada Curpen a demandé la modification de l’ordre de prohibition émis contre lui le 18 décembre 2020, dans le cadre d’une charge provisoire de blanchiment d’argent relevant de la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act 2002 (FIAMLA), invoquant des raisons médicales. 

La police, partie adverse, s’est opposée à cette demande, estimant que qu’il pourrait fuir la justice, d’autant plus qu’il détient un passeport français, échappant ainsi au contrôle des autorités mauriciennes. Il est reproché à Sada Curpen la possession illégale d’un appartement d’une valeur de Rs 1,8 million et d’un engin de chantier (JCB) d’environ Rs 1,5 million, présumés issus d’activités criminelles. Bien qu’il ait été libéré sous caution, une interdiction de quitter le territoire mauricien est en vigueur depuis 2020.

L’Inspecteur Putoo, Chief Investigation Officer, a confirmé qu’aucune charge formelle n’avait encore été déposée, en raison de la complexité du dossier et a rappelé les manquements antérieurs du demandeur à ses obligations de remise en liberté.

Pour le déplacement à La Réunion invoqué pour raisons médicales, la police a souligné l’absence de nécessité absolue, les documents médicaux ne précisant pas que le traitement est impossible à Maurice. La Cour a noté que Sada Curpen n’a pas témoigné pour justifier l’urgence, se contentant d’évoquer sa Carte Vitale et l’absence de frais à La Réunion. Rien ne prouve qu’il ne puisse recevoir ou assumer ces soins à Maurice.

La Cour a rejeté la demande de modification de l’interdiction, mais a invité les autorités à accélérer la procédure, regrettant l’absence de charge formelle après plus de quatre ans.