 
        Développé en collaboration avec le Fonds monétaire international (FMI), le Modèle deprojection trimestriel de Maurice (QPM) constituera un élément central du système modernisédeprévision et d’analyse des politiques de la Banque.
Le QPM offre à la Banque un cadre d’analyse des tendances macroéconomiques, de prévision de l’inflation et de simulation des effets de différentes politiques dans divers scénarios.
Selon un document de travail du FMI publié en octobre 2025, le modèle tient compte des caractéristiques propres à l’économie mauricienne — notamment la structure du marché du travail, la dynamique du taux de change et la politique budgétaire — afin de produire des projections plus fiables.
La Banque de Maurice a adopté un régime de ciblage flexible de l’inflation, fixant une fourchette cible de 2 à 5 %, avec pour objectif de maintenir l’inflation autour de 3,5 % à moyen terme.
Le nouveau modèle intègre cette approche en permettant aux décideurs d’évaluer l’impact des variations des taux d’intérêt ou des chocs externes sur l’inflation et la production.
La conception du modèle comprend un bloc budgétaire et un composant du marché du travail, offrant une meilleure compréhension des interactions entre les dépenses publiques, les pressions salariales et le chômage sur la stabilité des prix.
Il prend également en compte les influences externes telles que les prix mondiaux du pétrole et des denrées alimentaires, reflétant la vulnérabilité de Maurice en tant que petite économie ouverte.
Les économistes du FMI ont qualifié le QPM de modèle « théoriquement solide et empiriquement robuste », soulignant sa « forte performance prédictive sur échantillon ». Ils ont ajouté que cet outil permet à la Banque de générer des prévisions de référence, des simulations contrefactuelles et des scénarios alternatifs de politique économique, renforçant ainsi la transparence et la communication avec le public.
L’introduction du QPM place Maurice parmi un nombre croissant d’économies émergentes en Afrique et en Asie qui adoptent des cadres de politique économique fondés sur les données.
Le FMI estime que ce modèle aidera la Banque centrale à mener une politique monétaire prospective, à soutenir la stabilité économique et à réagir plus efficacement aux chocs affectant l’inflation, la croissance et l’emploi.
