Alors que des centaines d’employés actifs d’Air Mauritius attendant depuis des années une reconnaissance de leurs compétences, de leur ancienneté et de leur engagement, la direction de la compagnie nationale rappelle discrètement une série de cadres… déjà à la retraite et percevant une pension complète.

Une décision choquante, profondément injuste, et symptomatique d’un système où le copinage primerait sur le mérite, selon les employés de la compagnie aérienne nationale.

Finance, commercial, ingénierie, sécurité, opérations au sol, salons, formation : tous les départements seraient concernés par ces retours sélectifs, arbitraires et opaques.

Il ne s’agirait pas ici de talents rares ou indispensables, mais de profils bien connus, dont certains seraient écartés, remerciés, et qui auraient même poursuivi Air Mauritius en justice — pour ensuite être réintégrés par la petite porte, notamment via des entités comme Airports Holdings Limited.

Des employés, sous couvert d’anonymat, s’interrogent :

Où sont les appels à candidatures pour ces postes ?

Pourquoi ces fonctions n’ont-elles pas été proposées aux employés internes ?

Pourquoi favoriser des retraités déjà rémunérés par l’État au détriment des jeunes talents de la maison ?

D’autant que la grogne monte à travers le pays sur la question de la pension universelle.

Et ces anciens cadres, rappelés comme contractuels, reviennent avec de généreuses rémunérations.

La frustration du personnel serait bien connue du président du conseil d’administration.

Une lettre lui a déjà été adressée en ce sens.

Des postes sembleraient même taillés sur mesure pour accueillir, en août 2025, un ancien cadre de la compagnie, actuellement en poste dans une société privée basée à Bagatelle.

Cette politique de « rappel des anciens », orchestrée dans l'ombre, révèlerait une gestion rétrograde, clanique et profondément méprisante envers les travailleurs actifs.

Pendant que des employés qualifiés stagnent sans perspective d’évolution, certains retraités cumulent pension et salaires grâce à des nominations « arrangées »... une double rémunération pour une double injustice.

Une pratique qui serait lourde de conséquences pour un personnel déjà ébranlé par des années de restructuration, d’austérité et de décisions autoritaires.

Air Mauritius est une compagnie aérienne nationale, affirment les employés lésés, et non une réserve privée pour anciens protégés et cadres retraités.

Entre sentiment d’injustice, interrogations financières et colère persistante, la tension reste palpable.

Air Mauritius navigue toujours sans commandant de bord officiel, et les decisions récentes peinent à passer auprès de la majorité du personnel…

En attendant l’arrivée d’André Viljoen à la tête de la compagnie en octobre, la compagnie d’aviation nationale peine toujours a prendre son envol.

Nous avons essayé à maintes reprises de contacter la cellule de communication d’Air Mauritius, mais en vain.