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Shane: Le 11/06/2025 à 07:44 | MAJ à 11/06/2025 à 07:46
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AIR MAURITIUS
Publié : Le 11/06/2025 à 07:44 | MAJ à 11/06/2025 à 07:46

La compagnie nationale d’aviation fait appel à l’Inde pour trouver un partenaire stratégique capable de la sortir de la tourmente financière, selon la presse indienne.

Confrontée à une perte estimée à 237 millions de dollars — environ Rs 10 milliards — Air Mauritius est au bord du gouffre.

L’état financier de la compagnie, rapporté par The Economic Times, intervient après une demande formelle du gouvernement mauricien adressée au ministère indien des Affaires étrangères.

Air Mauritius, en proie à une restructuration inachevée, à une multiplication des accords de partage de codes et à des syndicats en colère, doit absolument retrouver une dynamique collective pour espérer redécoller.

La presse indienne rapporte que le gouvernement indien aurait encouragé les compagnies du pays à investir dans Air Mauritius, après que les autorités mauriciennes eurent fait une demande d’aide auprès du ministre des Affaires étrangères.

Pour limiter ses pertes, la compagnie a drastiquement réduit son réseau, notamment les vols vers l’Inde, un marché clé. En parallèle, elle sollicite désormais les compagnies aériennes indiennes pour compenser cette baisse, en augmentant leurs fréquences.

Cette situation intervient alors que la compagnie peine encore à se relever de son redressement volontaire en 2020. Elle doit aujourd’hui faire face à une fronde syndicale grandissante, à des retards dans le paiement des salaires et à une réduction drastique des vols.

Dans les coulisses, Port‑Louis presse New Delhi d’intervenir rapidement. Parmi les pistes évoquées, un investissement stratégique via Air India ou IndiGo serait à l’étude. Toutefois, les groupes indiens restent prudents, freinés par une rentabilité faible, une demande limitée et des priorités internes plus pressantes.

Sur le tarmac à Plaisance, le personnel navigue dans l’incertitude, attendant des réponses claires face aux zones d’ombre qui persistent. Quant aux Mauriciens, ils assistent, impuissants, au déclin d’une icône nationale, minée par des erreurs de gestion successives.

En proie à une restructuration inachevée, à une multiplication des accords de partage de codes, à des syndicats, à des passagers en colère, à des vols cloués au sol et à des appareils défectueux, la marge de manœuvre d’Air Mauritius serait sans nul doute amoindrie, malgré une nouvelle direction expérimentée dans l’aviation.

À ce jour, la cellule de communication de la compagnie nationale n’a pas donné suite à nos demandes d’éclaircissements.