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Keshinee: Le 25/08/2025 à 08:25 | MAJ à 25/08/2025 à 08:27
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Publié : Le 25/08/2025 à 08:25 | MAJ à 25/08/2025 à 08:27
Par : La Redaction

La mort de Steeve Jacquelin Juliette, survenue en janvier 2023 après une intervention de l’ADSU à Goodlands, continue de faire parler. Âgé alors de 36 ans, l’homme est décédé quelques heures après son interpellation, dans des circonstances qualifiées de suspectes par ses proches.

Deux autopsies ont été pratiquées : la première par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du service médico-légal de la police, qui a conclu à une mort naturelle due à une grave pathologie du cœur ; et la seconde, ordonnée par la justice et réalisée par le Dr Pierre Périch, expert français, qui a confirmé les conclusions du premier examen. Si les deux légistes ont relevé des ecchymoses et contusions sur le corps, aucun n’a pu établir un lien direct entre ces blessures et le décès, concluant tous deux à une cause cardiaque.

Cependant, l’intervention de Missier Moustass pourrait donner une autre suite à cette affaire.

La question qui domine désormais les audiences concerne l’admissibilité de ces enregistrements en cour. En vertu de la Intermediate and District Courts (Evidence) Act, tout élément présenté comme preuve doit être authentifié et certifié pour être recevable.

Les avocats d’Anil Kumar Dip et du Dr Sudesh Kumar Gungadin s’appuient sur ce principe pour contester l’utilisation des Moustass Leaks. Selon eux, tant que la bande sonore n’a pas été soumise à une expertise indépendante confirmant son authenticité, elle ne peut être diffusée ni prise en considération par la magistrate. Ils plaident qu’admettre cet enregistrement, circulant sur les réseaux sociaux, créerait un dangereux précédent.

De leur côté, l’avocat de la famille Juliette et le représentant du bureau du DPP soutiennent quele contenu des enregistrements correspond à des faits établis dans la chronologie de l’affaire.  La défense réplique qu’il serait contraire aux règles de justice naturelle de fonder une enquête judiciaire sur des fuites dont l’origine et la fiabilité restent incertaines.

En somme, les deux autopsies pratiquées sur la dépouille de Steeve Juliette aboutissent aux mêmes conclusions : un décès d’origine cardiaque, sans élément formel permettant d’établir un homicide. Mais si le volet médico-légal paraît clos, l’affaire reste loin d’être terminée. Les « Moustass Leaks », dont l’authenticité et l’admissibilité sont encore débattues, pourraient en effet rebattre les cartes et influencer la suite de l’enquête judiciaire. C’est désormais à la magistrate Neela Ramdewor-Naugah de trancher : son verdict sur l’utilisation ou non de ces enregistrements est attendu le 18 septembre prochain.