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Keshinee: Le 14/07/2025 à 08:50 | MAJ à 14/07/2025 à 08:54
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ACP Lilram Deal
Publié : Le 14/07/2025 à 08:50 | MAJ à 14/07/2025 à 08:54
Par : Neevesh Narainen

Le cas judiciaire impliquant Lilram Deal continue de secouer la hiérarchie policière et de mettre en lumière les failles d’un dispositif légal mais opaque : le ‘Reward Money’.

Prévu par la Police Act et la Dangerous Drugs Act, ce mécanisme autorise le Commissaire de police à distribuer des primes, financées sur des crédits confidentiels votés par le Parlement, aux officiers et informateurs ayant contribué à des opérations majeures, notamment contre le trafic de drogue. Toutefois, l’absence de contrôle indépendant sur ces décaissements rend le système vulnérable à des dérives.

C'est dans ce contexte que l'ACP Lilram Deal a été arrêté en juin dernier par la Financial Crimes Commission (FCC), à la suite de la découverte de près de Rs 4,5 millions sur son compte, issues d'un chèque signé par l'ex-CP Anil Kumar Dip.

Ces fonds étaient censés être la prime pour la saisie record de 244 kg de drogue à Pointe-aux-Canonniers en 2021, une opération menée par l’ADSU alors que Lilram Deal officiait à la Counter Terrorism Unit, sans lien direct avec l’enquête.

Or, selon l'article 36 de la Dangerous Drugs Act, seules les unités directement impliquées peuvent bénéficier de telles récompenses.

L’enquête, qui repose également sur le Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act (FIAMLA), vise à déterminer s'il y a eu fausse déclaration ou abus de position.

Elle a déjà conduit la cour à rejeter une première demande de remise en liberté, craignant un risque de fuite ou d'entrave à l'enquête. Cependant, après plusieurs audiences et un avis favorable du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP), Lilram Deal sera finalement libérée sous caution le 17 juillet prochain.

Au-delà de son cas personnel, ce scandale met en lumière les failles d’un système qui aurait pu permettre à d’autres officiers de contourner les règles. Si pour l’heure, une seule arrestation a été effectuée dans le cadre de cette affaire, le chiffre de Rs 250 millions évoqué par le directeur général par intérim de la FCC laisse entrevoir d’autres interpellations imminentes.