Le panel d’avocats représentant l’homme d’affaires malgache Mamy Ravatomanga, arrêté pour blanchiment d’argent, a tenu une conférence de presse ce vendredi 31 octobre afin de clarifier la position officielle de leur client et de dénoncer ce qu’ils qualifient d’« incohérences juridiques » dans le dossier.
Lors de son intervention, Me Siddhartha Hawoldar a vivement critiqué la position de la Financial Crimes Commission (FCC), estimant qu’elle repose sur des arguments dénués de fondement. « Mamy Ravatomanga a des investissements à Maurice depuis 1995. Ses comptes sont hébergés dans des banques mauriciennes connues, tout s’est fait dans la transparence et conformément aux exigences du système juridique et financier mauricien », a affirmé l’avocat.
Il a rappelé que toutes les institutions bancaires locales sont soumises à des procédures rigoureuses de vérification d’antécédents, de traçabilité des fonds et de contrôles de conformité permanents.
Poursuivant son raisonnement, Me Hawoldar a mis en cause la logique de la FCC : « Si aujourd’hui, la Commission ou tout autre organisme estime que ces fonds sont suspects, qu’est-ce que cela implique ? Si les comptes de Mamy Ravatomanga sont le produit d’un crime, alors les banques, leurs responsables de conformité, leurs comités anti-blanchiment et leurs auditeurs doivent également être considérés comme coupables », souligne l’avocat.