
Les discussions sur la mise en œuvre des modalités du traité des Chagos, déjà signé entre les délégations de Port-Louis et de Londres, ont débuté ce mardi.
La partie britannique est dirigée par Harriet Mathews, directrice générale pour l’Afrique, les Amériques et les Territoires d’outre-mer au Foreign, Commonwealth and Development Office.
Un volet particulièrement suivi par la communauté chagossienne concerne le plan de relogement des Chagossiens, déportés dans les années 1960-1970.
L’île concernée sera sans nul doute Diego Garcia, qui abrite la base militaire américaine, si les Chagossiens sont appelés à y travailler.
La question avait été soulevée lors des débats en deuxième lecture du Diego Garcia Military Base and British Indian Ocean Territory Bill à la Chambre des Communes, le 9 septembre dernier.
La réinstallation de la communauté sur les îles Peros Banhos et Salomon sera également examinée.
À Port-Louis, les pourparlers portent aussi sur les modalités de gestion d’un Trust Fund pour les Chagossiens et son financement, dans l’optique de garantir une compensation équitable aux descendants des exilés.
Le traité, signé en mai dernier, prévoit la restitution de la souveraineté mauricienne sur l’archipel des Chagos, tout en maintenant un bail de 99 ans pour la base militaire américaine de Diego Garcia.
La sécurité maritime dans la Zone économique exclusive (ZEE) mauricienne figure également à l’ordre du jour, notamment la surveillance de cette zone incluant l’aire marine protégée.
Le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, avait sollicité l’aide de l’Inde à ce sujet lors de sa dernière visite à New Delhi.
Un troisième round des pourparlers est prévu en novembre.
Quant à la troisième lecture du texte de loi, elle est inscrite à l’agenda du Committee of the Whole House le 20 octobre prochain, avant son passage à l’étape suivante : la House of Lords.