La contestation syndicale grandit à l’égard des deux administrateurs, Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool. Si l’un a écrit au Redundancy Board, un autre a saisi la cour suprême pour avoir l’autorisation de se tourner vers l’Employment Relations Tribunal.

C’est la réunion du 19 mai dernier, entre les syndicats et les deux administrateurs, qui a été la goutte d’eau ayant fait déborder le vase. Ce jour-là, Sattar Hajee Abdoula et Arvindsingh Gokhool auraient informé les représentants des employés que 50% du personnel de MK sera sacrifié.

Néanmoins, si les différents syndicats acceptaient de résilier les accords existants, un effort serait fait pour conserver 10% additionnel des employés. Les syndicats avaient jusqu’au 22 mai pour indiquer leur position.

Toutefois, ces derniers n’ont pu se pencher sur la question en raison du couvre-feu. Car, comme tout rassemblement est interdit, aucun syndicat ne peut tenir d’assemblée générale. Ils se sont donc tournés vers le ministre du Travail et une plateforme, réunissant plusieurs syndicats, a vu le jour.

Le ministre a aussi institué un comité de liaison pour agir comme intermédiaire entre les associations syndicales et les administrateurs.

L’Airline Employees Association, qui représente les pilotes mauriciens et étrangers de MK, a été la première à se manifester. Elle a retenu les services de PwC Legal (Mauritius) Ltd. Une lettre a été envoyée au Redundancy Board pour réclamer une enquête sur Sattar Hajee Abdoula. Le syndicat dénonce le comportent de l’administrateur à l’égard de ses représentants.

Mercredi, l’Air Mauritius Cabin Crew Association s’est tournée vers la justice. Une mise en demeure a été envoyée à Sattar Hajee Abdoula par l’entremise de l’avoué Robin Mardemootoo. Et hier, la Cour suprême a autorisé le syndicat à saisir l’Employment Relations Tribunal.

Le syndicat réclame un ordre obligeant les administrateurs à négocier avec lui et à lui communiquer les décisions prises et programmées pour sauver la compagnie d’aviation nationale.

De son côté, l’Air Mauritius Staff Association dit suivre de près la situation et n’écarte pas une action syndicale commune une fois le couvre-feu levé.

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